Soft Propaganda

Préambule: ce qui me connaissent le savent, j’ai un profond respect et une profonde affection pour la Chine, pour son peuple, pour ses traditions, sa culture, pour ses grandes villes et pour ses campagnes, pour ses paysages à couper le souffle et, je l’avoue, pour sa cuisine. Ceux qui me connaissent savent aussi que j’ai une profonde aversion pour le Parti Communiste Chinois, et plus particulièrement pour le psychopathe qui le dirige actuellement et pour ceux qui le servent aveuglément. 

J’ai aussi une profonde aversion, et un grand mépris, pour ces pseudo « loups guerriers », pour les cerveaux bien lessivés des « wumaos », et pour toutes les voix de ce nationalisme chinois exacerbé, trompeur, menteur, agressif, et sans aucune éducation, même quand ces voix propagandistes sont françaises.

C’est cette catégorie de haineux qui m’inspire ce nouveau post.

Je suis tombé ce soir sur une page Facebook intitulée « Stop Asian Hate in France ». Rien que l’intitulé de cette page a suffit à me mettre en rogne.

Voici pourquoi:

• on ne se bat pas contre un racisme particulier: on se bat contre le racisme, ou on ferme sa gueule. 
• le titre suggère que les français serait particulièrement racistes à l’égard des asiatiques. Cela est parfaitement inexact, et est en soi une forme de « soft » propagande. Il y a en France, comme ailleurs, comme en Chine (on le verra plus loin), des personnes racistes. Que leur racisme s’exprime envers une race ou une autre, ou plusieurs, c’est du racisme, point. 
• le titre suggère aussi de mener des actions efficaces pour ce supposé racisme anti-asiatique particulièrement, selon cette page Facebook, virulent. Quid du racisme anti-arabes, du racisme anti-noirs (dont nous reparlerons, plus loin, je vous le promets).
• est-il envisageable d’imaginer qu’une page « Stop Anti-French Hate in China» ou « Stop Anti-Westerners Hate in China» puisse durablement exister sur les réseaux sociaux chinois? Non, bien sûr: tout comme ce « Stop Anti-Asian Hate in France» suggère que les français haïssent les asiatiques, une page ou un groupe « Stop Anti-Westerners Hate in China» suggérerait que les chinois puissent éprouver une forme de racisme envers les occidentaux. Impensable, voyons! Sauf que nous verrons plus bas que les chinois ne sont pas moins racistes que les autres…

 L’image qui illustre ce post est tirée d’une campagne qui a circulé sur les réseaux sociaux au début de l’épidémie de Covid, en février 2020, avant d’en être « retirée » (comprenez « censurée ») par le gouvernement chinois (qui contrôle tous les médias, incluant bien sûr les réseaux sociaux), quand les plaintes d’expatriés ont commencé à se faire encombrantes…

Cette campagne raciste, d’une violence incroyable, justifierait à elle seule une campagne « Stop Anti Foreigners Hate in China ».

Et oui, messieurs dames, il y a en Chine un racisme ordinaire qui n’a rien à envier au nôtre.

J’ai quitté Guangzhou au tout début de l’épidémie en Chine. Guangzhou accueille une très grande communauté africaine, la plus importante en Chine. Le traitement infligé à cette communauté au début de l’épidémie, j’ose l’affirmer, n’aurait jamais pu être en France. 

Je le redis encore, pour éviter que les esprits simples, et les esprits mauvais, n’interprètent qu’en le déformant, mon propos:

• Il y a en France comme ailleurs, hélas, des personnes racistes.
• Il arrive que ce racisme s’exerce à l’encontre de personnes asiatiques.
• Le racisme « anti-asiatique » est bien moindre que celui qui vise les populations africaines.
• La lutte contre le racisme ne devrait pas s’exercer sur une catégorie ciblée de la population, mais sur toutes les populations ciblées.
• Cibler une population en particulier est, de facto, la volonté de faire croire que cette population est plus discriminée qu’une autre, ce qui, dans le cas qui nous occupe, est totalement faux.

J’avais sur mon disque dur, ramenée de Guangzhou, cette campagne de racisme virulent visant les étrangers en Chine. Depuis février 2020, je ne l’ai jamais publiée, car je la trouvais trop violente et non représentative des chinois que j’ai rencontrés.

Mais voilà: je suis français, j’aime mon pays (même si mes concitoyens ont souvent le don de m’agacer terriblement, à geindre pour tout et n’importe quoi ou, pire, comme c’est le cas actuellement, en prétendant que nous vivons désormais dans une « dictature »…), et je ne supporte pas plus que le peuple français soit injustement montré du doigt que je ne supporte que le peuple chinois, celui que j’aime (voir plus haut) le soit aussi.

Alors, selon le principe cher aux sbires de Xi Jinping, qui invoquent inlassablement, et hypocritement, le « principe de réciprocité », j’ai finalement choisi de montrer cette face cachée de la Chine, celle que la Chine de Xi Jinping ne veut pas qu'on montre. 

Parce qu’elle est bien là, elle existe, elle est agressive, insidieuse, sournoise, sans état d’âmes, animée d’un esprit revanchard insatiable.

Parce qu’il faut la contrer, et au besoin par les mêmes méthodes dégueulasses dont elle use pour arriver à ses fins.

Vous trouverez ainsi, dans la galerie en bas de cette page, les 9 pages de cette odieuse et puante campagne anti-étrangers publiée sur les réseaux sociaux en février 2020.

Vous trouverez aussi, dans la même galerie, deux copies de Tweets qui m’ont été adressés cette semaine. Pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, j’y suis qualifié de « d’ordure blanche », et on m’explique que le peuple français s’est « soumis aux pénis des négros (niggars) qui désormais le domine ».

Vous me trouvez vulgaire? Ce n’est que la traduction des posts reçus. 

Les « white monkeys » apprécieront, j’en suis sûr ;-)

Voilà, j’en reste là.

En guise de conclusion, je vous invite à relire mon préambule, parce que au final, c’est ce qui est le plus importants.

Les roquets qui ne cessent d’aboyer le font dans une vaine tentative d’impressionner leurs congénères plus puissants, qu’ils craignent.