Présidentielles 2022 (1)

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PRESIDENTIELLE 2022, "Votez!", qu'ils nous disent...


Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, les élections présidentielles en France sont devenues d’une redoutable simplicité: pour choisir le candidat « le moins pire », il suffit de procéder par élimination, en supprimant « les plus pires »!

En France, il est de coutume de cacher ses opinions politiques, comme son salaire. Le salaire, c'est pour ne pas faire d'envieux ou de jaloux. Les opinions politiques, c'est pour ne pas se faire d'ennemis ;-)

Car hélas, sur le plan politique, dès que les avis divergent, on n'est jamais très loin d'en venir aux noms d'oiseaux, voire même d'en venir aux mains. C'est pathétique, mais c'est ainsi. Pourtant, en matière de divergences d'opinion, mon expérience personnelle m'a montré qu'on peut très bien être aux antipodes sans se foutre sur la gueule: j'ai vécu 3 ans à Hong Kong avec une moitié "made in China" qui encensait son gouvernement, pendant que moi je tenais mes positions en soutien aux manifestants hong kongais dont je comprenais et adhérais à la cause...

“Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes
combats que par tes défaites.”


Sun Tzu, The Art of War

 Partant du principe qu'il vaut mieux connaître ses ennemis, et que je sais que je ne me ferai pas que des amis avec ce post, je prends le risque de déclencher votre courroux, comme on dit en Guyane, lol!

Je ne voterai pas pour:

  • Marine Lepen: je n’ai jamais voté ni pour elle, ni pour son père, et il n’y a pas de raisons que cela change. Leur parfum est trop rance, écœurant, vomitif.
    Eric Zemmour: parce qu’il porte le même parfum, mais en met trois fois plus pour qu’on le repère à l’odeur. L’odeur de la haine, de la crainte et du mépris de l’autre dès lors qu’il est « différent ».
  • Fabien Roussel: un abruti qui évoque des sujets qu'il ne maitrise pas. Déclarer que Taiwan "appartient" à la Chine, que Taiwan "bénéficie" du principe "Un pays, Deux systèmes", c'est montrer une parfaite méconnaissance du sujet. Sa récente interview télévisée est une insulte aux Taiwanais et aux Hong Kongais, et vous savez à quel point je suis attaché à ces deux peuples. Bref, je me réjouis que Roussel puisse retourner bientôt, un coude sur le comptoir, un verre de gros rouge qui tache à la main, réviser sa géopolitique et se faire oublier. Il ne mérite guère mieux.
  • Valérie Pécresse: parce qu’elle est assez stupide pour imaginer qu’en portant le parfum de Zemmour, elle va sentir bon.
  • Yannick Jadot: parce que j’aime les gens qui ont des couilles, et que lui n’en a pas. Son refus obstiné de participer à une primaire à laquelle il aurait pu sortir premier, plutôt que second, s’il l’avait acceptée, en dit long sur son ambition personnelle.
  • Jean-Luc Mélenchon: parce que je n’aime pas les riches qui manipulent les pauvres. Avec son million d’euro de patrimoine, il fait partie des 10% de français les plus riches. Il me fait penser aux bourgeois qui, en 1789, ont poussé les français pauvres à descendre dans la rue pour sauvegarder leurs privilèges (pas ceux des pauvres, hein, ceux des bourgeois…). Je ne supporte pas son populisme démagogique, ses aboiements de roquet, et son ambition personnelle. Les français pauvres, il n’en a rien à battre. Moi si.
  • Nathalie Arthaud: parce que « Lutte ouvrière », ça me fait doucement rigoler. Comme si seuls les ouvriers avaient des raisons de lutter, pas les employés de bureau, pas les artisans, pas les toutes petites entreprises, pas les indépendants…
  • Philippe Poutou: « Nouveau Parti Anticapitaliste »? Je n’aime pas les « anti », surtout quand ils rêvent de prendre la place de ceux qu’ils conspuent.
  • Annasse Kazib: « Révolution Permanente ». Sans déconner, comment peut-on choisir un nom de parti politique pareil? Une révolution, ça se fait à un instant « t », pas en permanence. La « révolution permanente », ça s’appelle le chaos. Allez, ouste!
  • Anne Hidalgo: j’ai défendu et je défends encore la maire de Paris contre le « Hidalgo-Bashing » dont elle fait régulièrement l’objet. Pas parce que je la trouve sympathique, mais parce que la pratique même du « bashing » m’est insupportable. La girouette qui voulait une primaire de gauche jusqu’au moment où il y a eu une primaire de gauche, dont elle ne voulait subitement plus, ne sait pas où elle va. Elle va au gré du vent. Le problème, c’est que les vents changent. Moi pas. L’inconstance et l’improvisation hasardeuse en politique, ça peut être amusant…tant qu’on est pas élu(e).
  • Antoine Waechter: « Mouvement Ecologiste Indépendant ». Tellement indépendant qu’il en est inaudible. Et puis Antoine, ça va quoi, tu n’en es pas à ta première, tu devrais savoir que tu n’as pas l’étoffe.
  • Jean-Marc Governatori: ‘Cap Ecologie ». Ca m’a toujours amusé, ces gens qui n’ont jamais rien fait, qui n’ont pas d’équipe, pas de soutiens, mais qui rêvent de briguer le poste suprême. Le Cap, faudra d’abord qu’il le trouve. Après, on verra ce qu’il a à dire en matière d’écologie…
  • Nicolas Dupont-Aignan: « Debout la France »… le bouffon de service. Il se rêve en mousquetaire ou en Don Quichotte, mais même le Sergent Garcia de Zorro est plus futé que lui.
  • Florian Philippot: « les Patriotes ». Le pauvre. Le looser éternel, celui qui foire tout, qu’aucun parfum, même le plus rance, ne rend plus attrayant…
  • Antoine Martinez: « Volontaire pour la France ». Bravo Monsieur, mais à 73 ans, on peut être volontaire pour tout et n’importe quoi. One ne peut l’être très longtemps en revanche…
  • François Asselineau: la constance inutile

Je passe sur les « divers », même si Jean Lassalle, toujours dans la course, à le mérite de me faire mourir de rire ;-)

En reste deux:

  • Christine Taubira: c’est quoi le programme, demandez le programme, y’a pas de programme. Mais elle pousse bien la chansonnette…
  • Emmanuel Macron: pas encore candidat, mais qui mérite de ma part quelques petites remarques… Il y a 5 ans, je fus un des premiers à mettre en garde contre le produit de la finance qu’on voulait nous imposer au sommet de l’état. Au second tour de la précédente élection présidentielle, je me suis abstenu, pour la première fois de ma vie, de voter au second tour, me refusant à choisir entre la peste et le choléra. J’ai été un des premiers à dire que c’était un petit dictateur qui ne disait son nom, pendant que mes amis me disaient « mais non Eric, tu exagères… ».
    Aujourd’hui, je ne dirais ni qu’il est un petit dictateur, ni -encore moins- que la France est devenue une dictature.

La dictature, j’ai vu de près à quoi ça ressemble et quels moyens peuvent être mis en oeuvre pour l’imposer.

Il n’en demeure pas moins, Covid aidant, que quelque chose à changé en France, en termes de liberté, de libertés individuelles, et pas dans le bon sens.

Néanmoins, dans l’étalage de candidats qui précède, je ne vois hélas rien qui me rende optimisme.

Rigidité augmentée, ou chaos entretenu, semblent les deux alternatives qui nous sont proposées.

Alors tenez vous bien (mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis): à l’instant « T », le moins dangereux des candidats me semblent être…celui qui ne l’est pas encore.


Et ça me fait mal de l’écrire.

 

Last modification: Wed 16 Feb 2022
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