Patrie, Nation? Bon 14 juillet 2021

Nous avons pris l’habitude, nous français, de railler les démonstration de patriotisme de certains pays. 

S’il est vrai que l’amalgame entre le patriotisme et la dérive « nationaliste » est devenu habituel, il est bon de se rappeler, de temps à autres, ce que signifient les mots « patrie » et « nation ».

Definitions du Larousse:

- Patrie: Pays où l'on est né ou auquel on appartient comme citoyen, et pour lequel on a un attachement affectif.

- Nation: Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de traditions, parfois de langue, et constituant une communauté politique.

En résumé: la patrie est le pays où on est né, la nation exclue d’emblée ceux qui ne sont pas nés sur le même territoire.

Simple non?

 

Etre patriote, c’est aimer le pays où l’on est né, et être prêt, le cas échéant, à le défendre.

Etre nationaliste, c’est la même chose, avec une nuance d’importance: on est prêt à combattre tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières définies de la patrie, n’ont pas une culture, une origine, une histoire, des traditions, une langue commune à la nôtre.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis patriote: j’aime le pays où je suis né, j’aime pouvoir en être fier ( ce qui n’est pas toujours faciles depuis quelques années), et je suis prêt à me battre pour en défendre les frontières et les valeurs.

Le nationalisme est une excuse rêvée pour mettre sur le dos des autres les problèmes que la patrie rencontre.

Voyez le Parti communiste chinois, exemple parfait de l’exclusion qu’implique un nationalisme décomplexé, ou voyez notre extrême-droite, qui fantasme sur une patrie 100% franco-française.

Tous les problèmes de la « nation » sont la faute « des autres ».

Facile!

La « nation » qui exclut est devenue la « mère » des chinois. Nous avons nous la « mère-patrie ».

La patrie n’exclut pas, elle.

Ou plutôt, ne devrait pas exclure.

 

En ce jour de « fête nationale », beaucoup d’entre vous ne verront que le bénéfice d’un jour de congé, d’un feu d’artifice, d’un bal des pompiers…

C’est dommage.

Nous fêtons aujourd’hui la prise de la Bastille. Tout un symbole, qui devrait justement nous inspirer autre chose: qui nous sommes, d’où nous venons, quelles sont nos valeurs, et pourquoi nos ancêtres ont pris tous les risques pour porter ces valeurs en étendard de la France.

Liberté, Egalité, Fraternité: et si on redonnait à ces trois mots un sens?

Et si nous redevenions, à bon escient, les révolutionnaires que nos ancêtres furent, pour exiger que ces valeurs redeviennent notre vecteur directeur, dans tous nos actes?

L’équilibre parfait nécessite trois point d’appui: supprimer l’un deux, et l’équilibre est rompu.

Liberté, Egalité, Fraternité: nos trois point d’appui, ceux de notre Patrie.

Oublions un peu les feux d’artifice: ils seront de circonstance quand nous porterons à nouveau haut et fort, à l’intérieur et à l'extérieur de nos frontières, ces trois mots qui devraient encore être les piliers de notre…Nation.

Bon 14 juillet.

Liberté, Egalité, Fraternité: « Revolution of our time ».

 

…avec une forte pensée pour les jeunes hong kongais qui se battent pour des valeurs similaires.