Au revoir Horng Yi...

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Il était taïwanais.

On s’était connu il y a un peu plus de dix ans. 

Il était alors danseur de ballet.

On avait partagé le même toit pendant 18 mois, ainsi que des voyages, des joies, des peines… J’étais tombé « un peu » amoureux de lui. Il avait eu l’honnêteté de me dire que ses sentiments à mon égard n’étaient pas de cette nature. Nous étions alors devenus amis. Très bons amis.

Le décès brutal, dans tous les sens du terme, de son compagnon allemand quelques années plus tard l’avait cassé, comme m’avait cassé le décès brutal du mien en 2007, et nos « expériences » respectives nous avaient rapprochés.

En septembre dernier, je l’avais aidé dans son déménagement à Rueil Malmaison. J’étais censé être son colocataire à partir d’octobre, mais il était revenu sur sa proposition deux jours avant que j’emménage, ce qui m’avait fâché avec lui. Mon foutu orgueil m’a empêché de reprendre contact avec lui, pour nous réconcilier.

Je peux affirmer, sans prétention aucun, que nous nous disions des choses que nous ne disions pas aux autres. Si j’avais été là, peut-être aurais-je pu, comme les fois précédentes, désamorcer les choses avant qu’elles atteignent le point de non retour. Mon sentiment de culpabilité n’est pas près de s’estomper…

J’ai perdu un ami précieux aujourd’hui.